Iemcke du Granois

Voici Iemcke du Granois née le 12 mai 2018, fille de Astriduyt den Woldenster 1ère prime et de Jasper 366 élite preferent.

 

 Elle a obtenu une troisième prime au concours modèle et allure de Villeneuve sur lot en septembre 2018.

Avril 2019

Septembre 2019

Iemcke, magnifique pouliche de 16 mois que je n'ai pas encore travaillée, ce sera une nouvelle et belle expérience.


Dans le parc, c'est une crème de pouliche qui cherche des caresses et notre présence. Aucun souci pour lui mettre le licol, Alain part en longe avec elle, direction la carrière. Et là, c'est la fête... Iemcke galope, saute, envoie les postérieurs et en fait, manifeste beaucoup de bonne humeur.

 

Alain la stimule dans ses actions comme s'il jouait avec un chien, mais un gros chien quand même ! Rien n'est fait par vice ou méchanceté, même s'il faut faire attention à ses débordements de joie.
Puis vient le moment du travail. Alain a pris le stick et lui rappelle que c'est aussi avec le stick qu'il faut qu'elle soit attentive, c'est le prolongement de la main qui indique d'avancer, de tourner, de s'arrêter. Mais comme ce n'est pas sa première séance, elle connait déjà ces gestes, elle reste appliquée.

C'est à mon tour. Je suis complètement novice quand à l'utilisation du stick, alors tout d'abord, j'ai une explication de sa tenue "en canne à pêche".


Iemcke me suit tout simplement, sans problème, on passe au trop, et lorsque je m'arrête, je mets le stick devant son poitrail sans la toucher, en lui indiquant avec la voix de s'arrêter. Je me mets face à elle car ces arrêts avec le stick vont être repris par le geste de ma main levée qui indique un stop, puis je recule en l'appelant aussi d'un signe de la main, elle doit avancer vers moi.

On continue de marcher au pas, au trot en indiquant avec le stick les arrêts que je lui demande, elle est à l'écoute.


Nous passons ensuite au travail en liberté, plus de licol et de longe, juste le stick qui va indiquer les actions à mener.


Alain et Iemcke marchent côte à côte, tranquillement. Puis, il lui indique comme lorsqu'il la travaillait avec longe et licol, de venir vers lui, de s'arrêter, de repartir, de s'immobiliser à nouveau. La pouliche paraît télécommandée, c'est étonnant. Iemcke est très détendue, à l'aise, et vient se rassurer un peu en cherchant des caresses auprès d'Alain.


Je récupère la pouliche pour faire le même exercice, et à cet instant, cela me paraît complètement surréaliste que je puisse y parvenir. Après quelques conseils d'Alain, je me lance.

 

Les débuts sont un peu approximatifs en ce qui concerne la direction que je demande mais ça marche, et c'est tout simplement  génial ! Iemcke est d'une gentillesse qui m'épate, pas de coups tordus pour faire "croire qu'elle n'a pas compris", elle réussit à faire ce que je souhaite quand je suis claire dans ma demande, c'est un vrai bonheur.

A cet instant, j'ai l'impression d'être comme un enfant qui apprend à faire du vélo et qui après avoir chuté plusieurs fois, arrive à pédaler sans tomber.

 


C'est de la magie...ou presque, parce que j'apprends les bons codes, j'écoute les conseils d'Alain et tout ceci me permet de faire ce que je n'aurais pas imaginé réussir un jour.

  Octobre 2019

 

Iemcke nous attend et plonge son nez dans le licol que lui tend Alain, nous allons travailler les allures au pas et au trop dans la carrière aidés de la voix et du stick.


Je marche dans mon couloir, Iemcke dans le sien, le stick permet de ne pas se laisser dépasser, la pouliche doit rester à hauteur de mes épaules. Le stick encadre le mouvement du pas en canalisant les épaules et en agissant comme un frein devant sa tête si elle va plus vite que moi.

 

Le stick reste avant tout un prolongement de la main qui indique ce qu'on peut ou ne peut pas faire, une indication.

 

Sur la première longueur, on marche au pas, on change de direction à droite. Je dois faire attention qu'elle ne me dépasse pas et je fais usage du stick pour le lui rappeler. Le retour se fait au petit trop, qui était ma demande initiale... mais qui s'est un peu transformé en ruade, galop, par franchement prévu.
Pas d'accord me dit Alain, on ne joue pas, on travaille : recadrage.                         

Nous alternerons avec Olivier cet exercice qui finira pas donner de belles allures. Pas besoin de parler fort et solliciter Iemcke, le seul fait de trottiner à côté d'elle permet de donner le tempo du pas ou du trot. 

Nous terminons par le travail en liberté qui reste toujours un peu surréaliste pour moi...

La pouliche est sensible et me montre rapidement lorsque j'hésite un peu, que mes informations ne sont pas

assez précises.

 

 Sa réaction est rapide et sans appel : elle part loin de moi, direction la porte de la carrière.

Il faut être très clair tout simplement.


La séance se termine sur ce travail en liberté que je trouve particulièrement beau et impressionnant. Iemcke pourrait nous envoyer balader, nous ignorer mais elle nous suit avec douceur, en bonne élève attentionnée, c'est du bonheur, juste du bonheur.                                                             

 

     Octobre 2019

 

Iemcke, la belle Iemche, toujours partante pour des gros câlins dans le parc. Pas de souci pour le licol, c'est une boule de tendresse.

 

Nous allons dans la carrière, Alain la travaille dans le cercle en demandant à la pouliche de se tenir éloignée de lui tout en gardant une distance égale dans le cercle. La longe reste détendue et le stick indique aux épaules plusieurs informations : la distance entre elle et lui, le rythme du pas ou du trop.

 

Comme c'est un début de séance, Iemcke nous montre sa capacité à partir un peu comme une bombe mais au final, reste à l'écoute. Olivier reprend la pouliche qui s'est canalisée et répond très bien à ses demandes même si ce n'est pas si évident de la repousser pour garder cette distance identique lors la figure du cercle .

 

A mon tour de faire tourner Iemcke en essayant de donner les bonnes informations : pas toujours facile de garder la pouliche suffisamment loin, en lui demandant un pas ou un trop, en évitant qu'elle aille trop vite et ne se désorganise dans le mouvement. Mais, je me concentre et petit à petit, les choses se mettent en place, Iemcke se laisse guider de mieux en mieux.

 

Alain reprend la pouliche pour la faire travailler au trop et au galop dans ce schéma du cercle. Il la sollicite un peu plus et elle part sur des allures plus vives et plus spectaculaires, on est un plus dans un travail de force car Iemcke est puissante...mais elle apprend.

C'est parfois un sprint entre eux deux, mais gagné par expérience par Alain. C'est ensuite le travail en liberté : Iemcke veut se diriger vers la porte de sortie.

 

Pas d'accord lui dit Alain qui lui demande qu'elle le suive au pas. Commence une partie entre elle qui veut aller vers la porte et lui qui la confine dans un coin de la carrière en lui barrant la route. La pouliche part au galop dans l'espace qui lui reste et tente de passer au travers de la position d'Alain sans succès.

 

Elle tentera durant plusieurs minutes, acceptera de le suivre, se rebiffera en feintant plusieurs fois mais au final, reprendra tranquillement sa place à côté de lui. La pouliche a toujours le choix, faire ou ne pas faire mais comprend son intérêt et finit toujours par accepter, après réflexion... la demande qu'on lui a faite car elle retrouve sa place dans cette zone de confort et de calme.

    Novembre 2019

 

Notre séance sera une sortie en grande longe, en extérieur avec iemcke.
Le temps est frais, les nuages sont bas, iemcke aura pas mal d'infos à gérer.

Nous partons donc tous les quatre, Alain et iemcke, Olivier et moi. Le départ se fait presque tranquillement, au pas mais avec une attention un peu plus soutenue pour la pouliche car nous nous éloignons des autres chevaux. Pas de soucis particuliers, elle marche au pas à côté d'Alain, plus précisément à sa droite, c'est important pour la suite, ce qui lui permet d'avoir une vision du paysage à sa droite.
Le chemin est assez ouvert, avec de part et d'autre, des tas de branches qui l'intriguent un peu mais vu que personne n'insiste sur un éventuel danger, elle suit en confiance.

 

Ses oreilles sont un peu orientées à l'arrière, signe que le départ vers cette promenade l'éloigne de "son écurie" mais elle ne manifeste pas d'impatience, ne hennit pas, et reste attentive à notre présence.

Après avoir parcouru une centaine de mètres, Olivier prend le relais, reste sur le même côté, et continue d'avancer au pas.
iemcke a le droit de renifler le chemin, et même de manger quelques herbes car cette situation nouvelle lui procure un certain stress qu'il faut qu'elle apprenne à gérer. Elle fait confiance à Olivier est reste assez proche de lui physiquement, tout en continuant d'observer les alentours. Nous entendons des bruits de clochettes qui sont celles de chiens de chasse qui se trouvent devant nous : la pouliche tend les oreilles, stoppe, curieuse mais reste très calme.

Nous continuons notre ballade avec beaucoup de plaisir car on sent iemcke  évoluer avec une confiance manifeste en Olivier dont elle ne s'éloigne pas. Nous nous arrêtons dans un hameau avec plus d'informations : des portes de garage, des fenêtres avec des montants, des voitures, mais pas de souci, tout se passe très bien, iemcke reste attentive, sans signe de nervosité.


Alain nous demande de rebrousser chemin et nous repartons dans l'autre sens, mais cette fois, la pouliche sera à la droite d'Olivier. Cette place lui permettra de voir le côté de la ballade qu'elle n'a pas eu à gérer pour l'aller, Olivier l'ayant "protégée" physiquement car se situant entre elle et l'autre coté du chemin.


A ce moment là, iemcke se colle à Olivier afin d'essayer de passer à sa gauche, côté qui lui donne les informations qu'elle connaît car déjà traitées à l'aller. Elle s'approche au plus près, mettant presque ces sabots dans ses pas. Mais tout l’intérêt de l'exercice est là, pour qu'elle affronte une nouvelle situation et l'assimile en douceur. Olivier la repousse plusieurs fois car elle insiste, elle stresse un peu, essaie de marcher au plus près de lui pour passer un peu en force.

Sa nouvelle place l'oblige à traiter les informations sur le côté d'Olivier dont elle ne s'était pas préoccupée à l'aller, et qu'elle doit gérer maintenant, mais elle prend sur elle.

Le retour se passe très bien, Olivier et iemcke marchent côte à côte d'un pas tranquille. 
Arrivés prés de l'écurie, Alain demande à Olivier de ne pas s'arrêter et de prolonger sa ballade au delà de l'entrée du chemin qui mène aux autres chevaux afin que iemcke ne se précipite pas vers eux et n'ait pas ce prétexte pour rentrer trop vite, sans respecter son cavalier à pied.
Toujours aucun problème, iemcke a marqué un léger temps d'arrêt mais comme Olivier a continué sa route, elle l'a suivi sans rechigner. Au bout de quelques minutes, ils reviennent tous deux, toujours d'un pas tranquille, et rentrent à l'écurie.

La sortie s'est très bien déroulée, on sent que iemcke est très attentive mais arrive à bien gérer son stress car elle a une totale confiance en Olivier. Nous avons eu du vent, des branches, des chiens, de la pluie, mais tout n'a presque été qu'une formalité.
Lorsqu'il y a plusieurs informations qui sont inhabituelles, le stress se rajoute au stress mais en fin de compte, permet de relativiser le premier stress, voir de l'annuler, c'est tout un calcul, et tout un art...

En arrivant à l'écurie, iemche nous gratifie d'un superbe bâillement, vraisemblablement très fatiguée de sa séance, car elle a pris sur elle de gérer au mieux cette situation nouvelle. Elle nous a offert un moment assez cool et a montré une grande confiance en Olivier.

Septembre 2020

 

Iemcke, il y a longtemps que nous n'avons pas travaillé toutes les deux.


Pose du licol avec quelques grattouilles et nous partons vers la carrière pour tourner en longe, une première pour moi.


Ma main droite doit garder la longe tendue et laisser une distance suffisante de travail, ma main gauche garde le reste de la longe et la chambrière tournée vers le bas pour engager la pouliche.

 

Mon corps doit être juste à hauteur de ses épaules et non de ses flancs qui lui indiquerait de s'arrêter car je ne serais plus dans son champ de vision.
Alain me demande de marcher et de tourner légèrement en mettant une tension sur la longe lorsque je veux demander à Iemcke d'amorcer le cercle.


La consigne importante est de toujours avoir la tête de la pouliche vers soi afin d'éviter tout départ trop rapide et des sabots qui volent... Nous marchons tranquillement, ce n'est pas aussi simple de garder cette distance, d'autant que Iemcke s'arrête parfois car ma demande n'est pas toujours claire. Mais je persiste et au bout d'un moment, elle se met en cercle, je la stimule avec la chambrière en lui tapotant légèrement l'épaule lorsqu'elle s'arrête.

Ça marche ! Elle marche ou trottine, Alain me demande de la laisser faire, car le but de l'exercice est de tourner en longe de façon constante, l'allure n'a pas d'importance.


On s'accorde de mieux en mieux avec les vérifications qui s'imposent : placement du corps qui peut avancer mais pas reculer,, placement de ma main droite qui indique la marche en avant, placement de ma main gauche qui grâce à la longueur de la chambrière, permet de garder un rayon suffisant pour mon cercle.

Iemcke est sympa, je sens qu'elle a très envie de se défouler mais reste assez à l'écoute face à mes hésitations.

 

Elle tente quelques départs mais je ne lui laisse pas le temps  de m'embarquer et je lui ramène tout de suite la tête vers moi pour continuer notre exercice.


Mon travail paie et les résultats montrent un cercle qui a d'abord été une ébauche, puis devient de plus en plus rond. Notre apprentissage mutuel met un peu de temps pour se mettre en place, mais mes consignes étant de plus en plus claires, Iemcke exécute plus rapidement mes demandes.

 

Au final, notre travail est gratifiant égoïstement pour moi, tout en espérant qu'elle trouve du plaisir à le faire. 

Octobre 2020

 

‌‌‌Iemcke devient une très belle pouliche toujours aussi proche de l'homme, en attente de caresses et d'attention.

 

Aujourd'hui, Alain va commencer le débourrage à l'aide du surfaix. Tout d'abord, petite détente dans le rond de longe pour se mettre en jambe et réviser les acquis. La grande longe permet d'avoir une distance suffisante pour tourner, le stick vient dans le prolongement du bras en indiquant et la mise en route, le couloir dans lequel doit rester iemcke.


La pouliche est à l'écoute et passe du pas au trot sans problème, et sans se défendre. Au bout de quelques minutes, Alain  la stoppe et vient prés d'elle en lui caressant le dos avec le stick, histoire de lui donner une petite idée des lanières de cuir du surfaix avec qui elle va faire connaissance.

 

Alain lui pose sur le dos le surfaix sans le sangler, et engage la pouliche au pas. Comme prévu, le surfaix glisse à terre mais iemcke n'est pas très surprise de cette chose qui était sur son dos et qui tombe dans ses pieds.

 

Alain s'arrête, iemcke aussi et vient se rapprocher de lui pour lui demander des explications... et se rassurer : une caresse, des paroles apaisantes, on continue l'exercice. Cette fois, Alain sangle de façon assez lâche le surfaix qui tient sans glisser.

Il fait du bruit exprès avec les lanières et les attaches en les faisant claquer contre le cuir, iemcke reste très tranquille, car elle est en confiance. 

 

De nouveau, elle tourne au pas, puis au trot dans le rond de longe avec une allure cadencée, sans précipitation. Nous changeons alors de lieu de travail pour aller dans la carrière qui est plus vaste et certainement plus propice à lui donner des envies de se détendre plus fort. Même si elle nous montre son envie d'être moins sage, elle reste à l'écoute et se recadre rapidement lorsque Alain lui demande un trop, puis un pas.

‌‌Novembre 2020

 

Nous sommes avec iemcke dans la phase du début du débourrage, toujours avec le surfaix.

 

Alain a récupéré la pouliche pour aller dans le rond de longe. Il y a toujours la révision des acquis, elle tourne au pas en longe, doit s'arrêter quand Alain stoppe,

repartir, à sa demande. Le surfaix est rapidement posé sans être trop sanglé.

 

iemcke reste plus calme que la première fois.

 

Nous passons dans la carrière rapidement car cette fois, Alain lui pose sur le dos les longues rênes, histoire de voir comme elle va se comporter. Un peu surprise au début, elle ne sait pas très bien ce qu'il se passe sur son dos, car ces lanières qui glissent et qui viennent lui toucher la jambe est une sensation inconnue.

 

Ses oreilles bougent d'avant en arrière en essayant de comprendre mais Alain restant calme et ne changeant pas de comportement, elle reste en confiance et continue de travailler sans partir en ruade ou en saut de mouton.

 

Même lorsqu'une des rênes vient la gêner et se mêle entre ses jambes au trot, il n'y a pas de précipitation dans son mouvement. Alain s'arrête, iemcke aussi mais elle tourne la tête pour regarder quel est ce truc bizarre qui l'accompagne dans son exercice ! Le résultat est très satisfaisant, elle est calme et le travail a été réussi. Alain la félicite et la récompense, c'est le travail en liberté.

 

Il lui enlève le licol et elle part au galop au fond de la carrière. Lorsque Alain la rappelle, elle fait demi tour et revient au pas, droit sur lui, sans une seconde d'hésitation, elle le rejoint les oreilles droites, c'est magique.

On enlève le licol et c'est un peu de travail en liberté, Alain et iemcke marcheront de concert, chacun dans leur couloir, ou l'un derrière l'autre.

 

Juste un stick, l'envie de bien faire et elle marchera tranquillement à côté de lui, à l'écoute pour le suivre lorsqu'il lui tournera le dos tout en lui indiquant avec le stick qu'elle doit elle aussi le suivre et tourner comme lui.

 

iemcke fera quelques tentatives pour parcours solo, après tout c'est le jeu, avec des départs au galop en direction de la porte de sortie mais qui seront contrés par Alain.

 

La fin de la séance se fera dans le calme ainsi que le retour à l'écurie.
Cette séance du commencement du débourrage s'est idéalement passée, avec calme et écoute de la pouliche qui ne demande qu'à bien faire.

                                               Janvier 2021

 

Ce matin, il y a du brouillard qui nous cache un peu le paysage, nous partons en ballade avec iemcke.La pouliche n'est pas sortie en extérieur depuis quelques temps, elle est un peu nerveuse et observe beaucoup.


Je marche à côté d'elle, longe détendue d'une main et stick de l'autre, en faisant très attention à tout ce qui se passe autour de nous.
iemcke avance d'un pas à la fois rapide et saccadé, elle stresse.
Alain me demande de la laisser regarder, analyser afin qu'elle ne monte pas en pression.

 

Elle s'arrête souvent, tourne la tête vers l'écurie, et comprend qu'on s'éloigne de sa zone de confort pour aller vers un endroit gris avec une brume qui cache les alentours.

 

En douceur, je la rappelle pour continuer, pour que petit à petit elle me fasse confiance, et comprenne que tout va bien. Je dois être calme et détendue pour qu'elle le soit aussi.


Et puis, tout doucement, elle allonge un peu l'encolure et marche d'un pas plus tranquille.
Nous compliquons un peu la ballade en prenant un petit chemin, encombré de branches basses, d’ornières qui ne lui permet pas d'avoir un dégagement sur ce qu'il y a autour d'elle.

 

Il va falloir qu'elle me suive, en étant attentive mais aussi en trouvant ses propres solutions sans jamais me doubler. Pas facile de devoir passer au travers des branches, alors, pour lui montrer qu'elle peut le faire, Alain me demande de me baisser un peu. Évidemment ! Et ça marche... Elle franchit un peu vite ce "mur végétal", car elle est surprise par les feuilles qui lui touchent les flancs.

Je la félicite car c'est une situation nouvelle et je dois la rassurer.

 

Nous allons refaire la manœuvre plusieurs fois, pour avoir au final un passage dans le calme, caresses et voix douce seront là pour le valider.

 

Nous sortons du petit chemin pour rejoindre la route en direction de son écurie.
iemcke marche d'un bon pas, je vérifie qu'elle ne me dépasse pas en lui rappelant sa place par une main levée ou par une indication du stick.

 

Notre retour est calme, iemcke est sereine, et a été une bonne élève, comme à son habitude.

              Juin 2021

 

Après une petite détente en longe au pas puis au trot, nous allons assister au premier montoir de iemcke. Alain lui a déjà fait découvrir les longues rênes qui commencent à lui donner un aperçu de la pression du licol sur le chanfrein ainsi que le contact des rênes sur le dos. 
Il fixe une longe supplémentaire au licol qui servira au besoin de longe de secours et commence par sauter le long du flanc de iemcke. Puis il se lance pour se poser en sac à patates, la pouliche qui est à l'arrêt ne bouge absolument pas. Elle est juste intriguée par les pieds et les jambes d'Alain qui se balancent d'un côté. Elle vient renifler ses chaussures "qu'est-ce que c'est que ça ?". Il la stimulera pour faire un tour de carrière au pas tranquillement sans que la pouliche ne manifeste aucun signe de peur ou d'inquiétude. Bien évidemment, il lui parle, caresse son encolure, la rassure. A la fin de son tour, il s'arrête et finit par passer la jambe par dessus la croupe et se retrouve en position du cavalier à cru : pas de manifestation de iemcke, elle tourne juste son encolure vers ses jambes. Pour elle, tout semble normal, elle est sereine. L'exercice s’arrêtera là car sous son air très calme, la pouliche reste tendue et bloque son diaphragme: nous, on a rien vu, c'est Alain qui nous le dit... Et effectivement, lorsqu'il descendra, on entendra un souffle émis par iemcke, ce souffle qui indique qu'elle se relâche. Donc, le résultat est là, ce serait tentant de vouloir un tout petit plus, comme d'évoluer dans la carrière mais il ne faut pas en demander trop au risque de devoir faire marche arrière. On verra la prochaine fois...
Après, c'est la récréation ! Plus de licol, plus de rênes, c'est la détente. iemcke part au trot, au galop, fait voler ses sabots. Mais... quand Alain la rappelle d'un claquement de main, elle revient face à lui, lui emboîte le pas, tourne avec lui, fait un pas de deux, ça a l'air tellement simple ! Alain remontera à cru à l'arrêt sans qu'elle bouge, toujours aussi confiante et réclamant des caresses en tournant son encolure vers lui.
A son tour pour ce génial travail en liberté, Olivier viendra prendre le relais et aura une iemcke docile qui le suivra au pas, au trot sans le doubler, en connexion totale. Un vrai plaisir des yeux et surtout une satisfaction de tout le travail accompli.

           Juin 2021
Dans le parc, iemcke m'accueille avec des demandes de caresses, comme à chaque fois. Le licol posé, nous nous dirigeons vers la carrière pour une détente en longe qui précédera l'exercice du montoir. La grande longe ramassée dans une main avec la chambrière, mon autre main engage iemcke au pas en cercle. Tout en marchant, je fais attention à mon positionnement qui reste à hauteur des épaules afin de ne pas envoyer d'informations contradictoires. Bien sûr, lorsque j'ai voulu rajuster ma longe, il a suffi que je m'arrête quelques instants pour que iemcke s'immobilise ! Elle a raison : je m'arrête donc elle s'arrête,  évident, mon cher Watson ... et comme je recule pour ne pas marcher sur la longe, elle vient vers moi,.... re-évident mon toujours cher Watson...

On reprend tranquillement, une action après l'autre, iemcke est remise en cercle au pas, puis à un petit trot cadencé. Ses mouvements sont fluides, je suis concentrée pour être cohérente dans mes demandes car à la moindre hésitation, la réponse de iemcke est immédiate. Je prends donc le temps de respirer calmement tout en lui expliquant ce que j'attends d'elle. Pas, trot, arrêt sont des ordres brefs, clairs que je valide par la détermination de la tonalité de ma voix. 

Après ce petit travail de mise en route, Alain reprend la pouliche, lui met le surfaix pour un travail aux longues rênes. iemcke reste attentive et s'applique à faire tout ce qui lui est demandé. Nous alternerons avec Olivier pour le travail aux longues rênes. Le but de l'exercice est de marcher derrière la pouliche, les rênes étant passées des anneaux du licol vers les anneaux du surfaix, et de se déplacer dans la carrière. L'important est de se positionner en alignant l'épaule avec la hanche opposée de la pouliche. Je dois rester légèrement décalée pour qu'elle me voit.
La mise en route se fait avec Alain devant iemcke pour lui indiquer qu'elle doit le suivre. Alors maintenant au commande, lorsque je veux changer de direction, je dois tranquillement lever mes mains pour déplacer les rênes en les faisant glisser sur le dos et la croupe, passer de l'autre côté d'elle et continuer de marcher. Ma rêne extérieure doit garder une certaine tension, ma rêne intérieure indique la direction et de ce fait, doit rester détendue tant que je ne demande pas un changement de direction. Je suis ravie car iemcke est très agréable et le travail avec elle est un vrai bonheur.
Alain reprend la pouliche et s'essaie au montoir. D'abord en sac à patates, la pouliche ne bouge pas, puis il lui demande de marcher au pas. Elle ne paraît pas surprise et continue d'avancer tranquillement sans souci particulier. Puis à l'arrêt, il passe la jambe par dessus la croupe et s'assoie, iemcke est toujours calme. Le bénéfice du  travail fait en amont est là, sous nos yeux : iemcke est une pouliche douce, à l'écoute, et surtout en attente de faire plaisir. Elle est présente, demandeuse et comprend toutes nos attentes, apprendre avec elle est un vrai cadeau.
Septembre 2021
‌‌Il y a quelques temps que je n'ai pas travaillé avec iemcke alors nous reprenons le contact dans la carrière avec la grande longe et la chambrière pour une détente douce et une révision de la place de chacune, juste une marche tranquille l'une à côté de l'autre pour se reconnecter.
Nous travaillons en ligne, en cercle, à droite, à gauche. Puis je fais attention de me positionner correctement pour lui demander une détente en cercle, au pas puis au trot.
Petit à petit, je laisse filer la longe pour avoir un cercle de plus en plus grand, tout en gardant une longe sans tension. Je dois rectifier plusieurs fois ma position qui n'est pas toujours correcte et qui a pour conséquence un arrêt de la pouliche quand je suis trop en retrait et que je ne fais pas attention, parfois un peu trop occupée à gérer ma chambrière et le fouet de la grande longe. Mais après la petite mise en route, nous nous accordons de mieux en mieux, iemcke ayant souvent une ou deux foulées d'avance sur moi ...

Cette pouliche est un régal, elle écoute, réagit vite à mes demandes même si je sens qu'elle a très envie de se défouler et de s'amuser. Pour l'instant, elle reste concentrée sur l'exercice.On passe par les transitions pas-trot, toujours en douceur, c'est juste l'arrêt qui parfois me pose problème car je m’emmêle les mains, avec la chambrière et la longe que je ne pense pas à raccourcir. La conséquence est immédiate : iemcke vient vers moi. C'est logique, je stoppe le mouvement en reculant pour régler mon problème de "tricotage", ce qui lui donne comme indication de venir vers moi !

Je dois être plus claire, plus rapide et plus ferme dans ma demande. Alain me conseille de penser à raccourcir ma longe dès que je veux que iemcke s'arrête et de lever ma chambrière devant elle pour lui signifier l'arrêt. C'est tellement évident, et ça marche.
Après la petite détente, Alain reprend la pouliche aux longues rênes, travail qu'elle connait déjà. Cette fois, nouvel apprentissage, la mobilisation des épaules qui demande à iemcke de tourner sur ses épaules pour se déplacer de côté sans avancer. 
Très calmement, Alain aux commandes en longues rênes derrière la pouliche, touche son épaule du bout de la chambrière pour lui indiquer que c'est cette partie de son corps qu'elle doit mobiliser sans pour autant bouger l'autre épaule qui est maintenue par la légère tension de la rêne. Pas évident au départ pour elle, mais Alain nous dit qu'elle va trouver la solution : elle est bloquée d'un côté mais l'autre côté reste ouvert. J'aime beaucoup son explication, une porte est fermée, l'autre est ouverte, on ne doit pas s"inquiéter, elle sait ce qu'elle doit faire.

 

Par petite touche de la chambrière, iemcke fait un petit pas sur le côté, puis un autre, parfois avance.

 

Alain la bloque quand sa position n'est pas bonne, et l'encourage à chaque fois qu'elle réussit.

 

Plus le temps passe et plus la pouliche comprend et exécute le mouvement de mieux en mieux.

 

Cela paraît tellement simple. La récompense sera le travail en liberté, sans licol dans la carrière. Olivier viendra prendre le relais pour le plaisir de les voir évoluer au pas et au trot, tout deux de concert, avec la nette impression que chacun y trouve beaucoup de plaisir.

MAI 2022