Pour vous permettre de comprendre notre histoire, je dois vous expliquer un peu le contexte.


Je suis Élodie et elle, c’est Diamantis, une merveilleuse Pur Sang Anglaise réformée des courses à l’âge de 3 ans. Au premier regard, ce fut une évidence … C’était elle.

 

Nous avons vécu un nombre incroyable d’aventures, mais un jour, j’ai fait confiance à la mauvaise personne, quelqu’un que je connaissais depuis toujours, qui a fait du mal à ma jument.

 

Depuis, le van était devenu une source de stress incroyable pour elle, un véritable traumatisme s’était installé (en plus de ceux qu’elle portait déjà)

 

Été 2017, nous avons enfin la possibilité d’investir dans un van !! Génial !! Le travail commence.

Nous faisons de belles séances, une très belle avancée en un an, jusqu’au jour où Diamantis est dépassée par sa peur, me bouscule dans sa fuite hors du van, ce qui me cause un traumatisme crânien, d’autres lésions dues à la violence de ma chute ainsi encore plus de peur pour elle, accompagnée de la culpabilité de m’avoir fait mal involontairement.


C’est à ce moment là que je décide de me faire accompagner dans cette démarche.

Diamantis change de maison en mars 2018 presque sans soucis, grâce au travail que nous avons fait avec une première intervenante. Elle monte dans le van, voyage seule, débarque dans le calme … Elle était là, à la maison … Quel bonheur !

 

Quelques mois plus tard, une amie et moi souhaitions partir en stage pour une journée, et c’est là que j’ai réalisé que c’était bien plus que ce que je pensais, que Diamantis avait un souci bien plus profond … Quelque chose d’encré ! Je le savais, au fond de moi je le savais, mais je pense que je ne voulais pas le voir vu qu’elle avait fait le voyage sans problème.

 

Après de nombreux pleurs, la déception, la peine, la honte de ne pas avoir voulu voir … Nous prenons contact avec Alain Bellanger. C’est de loin une des meilleures décisions que j’ai prise ! 

 

06 Septembre 2018 1 ère séance

 

Première rencontre pour nous deux avec cet humain. Il est grand, souriant, il a une vitalité incroyable, quelque chose qui pourrait impressionner certains, mais dans son regard, on lit une profonde bonté.

 

Si j’ai peux l’affirmer aujourd’hui, c’est parce que j’ai pu observer ma jument à son contact, elle savait qui il était.

 

Et malgré sa peur, elle est resté, et a essayé.

Au fil des séances, j’ai vu, j’ai ressenti,  j’ai touché du doigt, j’ai pleuré … beaucoup pleuré … chez moi, le cœur est directement relié aux yeux.

 

Ce jour là, nous avons un peu discuté tous les deux, puis nous sommes allés vers Diamantis, une paire de cloches comme à notre habitude, licol en cuir + longe de 3.7m, stick de dressage, et nous voilà partis en carrière, le van était là, il nous attendait à l’autre bout.

 

Alain nous demande de travailler comme nous en avons l’habitude à pieds, il s’intéresse à notre dynamique de couple. Je fais donc marcher Diamantis en longe, quelques changements de main et quelques arrêts très peu corrects. Je lui demande de se concentrer sur moi, mais entre la présence du van ouvert, et celle d’Alain qu’elle ne connaissait pas … C’était assez compliqué.


Plus nous approchons du van, plus la pression monte, rien de violent, mais le stress de la jument est parfaitement lisible.

Arrivées face au van, nous « montrons » la technique que nous avons apprise consistant à faire passer le cheval plusieurs fois sur le pont à chaque main, puis le faire s’arrêter avec les antérieurs dessus, désengager les hanches pour le faire tourner face au van. Bref, l’idée est bonne pour une première approche du van, mais beaucoup trop longue dans ce cas précis.


Alain nous présente donc une autre méthode, logique, et surtout sécuritaire. Une méthode par « paliers ».
Nous avons commencé le travail en suivant cet axe, Diamantis nous a montré beaucoup de stress, mais est resté attentive à mes demandes. Nous avons donc, dès la première séance et malgré le stress, réussi à monter dans le van, étape par étape.

Je ne détaillerais pas plus la méthode employée car Alain vous l’expliquera bien mieux que moi.

Le tout est d’être calme, serein, pour avoir la prétention de demander au cheval d’en faire autant.
Il faut pouvoir être le pilier de son compagnon, sa lumière dans les ténèbres ainsi que la présence qui le rassure et en laquelle il a entièrement confiance.

 

Pour revenir à notre séance, l’avis d’Alain est que nous avons beaucoup de bonnes choses dans notre travail, mais que ma peur de l’erreur, de mal faire, me bloque dans ma progression et m’empêche d’oser demander. Il faut maintenant que j’ose lui demander les choses, tout en la laissant s’exprimer. Par la suite il sera également de mon ressort de l’aider à trouver une solution et à retrouver le confort.

 

Petit à petit, devenir son référent, et lui faire comprendre que le confort se trouve près de moi.

18 Septembre 2018

2 ème séance

 

Aujourd’hui, Diamantis commence sa séance avec Alain, ils travaillent ensemble les fameux « paliers ». Elle est attentive, cherche moins à voir ce qu’il se passe hors du van (en retournant la tête), elle est plus ouverte à la discussion.
A un moment donné, Diamantis décide qu’elle en a assez, et cherche à sortir de l’exercice.

 

Alain n’est pas de cet avis et lui demande de reprendre là où ils en étaient, ils en parlent, et elle fini par accepter. C’est à ce moment très précis qu’une première barrière à sauté, celle de la peur.  Diamantis nous a fait pleinement confiance, et à accepté de monter dans le van dans le calme.

Une fois au fond du van (je l’y attendais), nous voilà tous les trois réunis, dans le calme, une caresse, un sourire. Il est maintenant tant de rajouter un paramètre, agir « comme un autre cheval » et l’ignorer. Elle a cherché à attirer notre attention, nous a bousculé (ce que nous avons doucement réprimandé pour le moment), mais est restée assez respectueuse. Contre toute attente, malgré tout ça, elle n’est pas redescendue en trombe du van, elle est restée là, posée, à nos cotés pendant quelques mer
veilleuses minutes, puis Alain lui a doucement demandé de sortir.

 

L’exercice a été répété avec différentes situations pouvant s’avérer stressante, permettant ainsi à la jument d’être « mise en situation » afin de lui apprendre à gérer son stress. Elle est restée avec lui, en confiance. De mon coté, les émotions sont assez intenses, je le vois de mes yeux, elle fait confiance à quelqu’un d’autre que moi, il est là et la rassure, et de son coté, elle donne… Les larmes coulent doucement, de joie.

 

Ca y est, c’est à moi, à NOUS !
Alain me demande de bien penser à distinguer les paliers.
Je vais malheureusement un peu vite dans ma demande, je saute un palier et nous nous retrouvons au fond du van. On recule, et on recommence.


Je ne sais pas comment exprimer ce que j’ai pu ressentir, mes demandes étaient simples, précises, nous sommes montées dans le van, étape par étape. Merveilleux !

 

Vient le moment de « l’ignorer », tout se passe bien, elle est déjà moins en demande que la première fois. Elle tente d’avancer un antérieur – je lui demande de le reculer simplement grâce à mon corps, elle réagit de suite, elle recule son antérieur, je la remercie, et on recommence…


Elle était là, attentive, connectée, avec moi. Nous dansons, un pas en avant, un pas en arrière sur simple demande, c’est beau !
Nous finissons par redescendre du van, palier par palier, dans le calme. Une caresse, un sourire, et on arrête là.
Merci ma douce 
!

 

Nous sortons tous les 3 ravis de cette séance, beaucoup de plaisir pour tout le monde.

 

Il est temps maintenant de rajouter des « éléments extérieurs » lors de nos séances, que ce soit à pieds, en longe, monté, afin de continuer les « mises en situations » et permettre à Diamantis d’apprendre à réagir face à une situation stressante.

 

En longe, Alain pense que notre travail est trop codifié, nous nous connaissons tellement bien, nous fonctionnons parfaitement bien. Il me faut donc lui laisser plus d’espace, plus de possibilité de réflexion pour lui permettre d’aller chercher elle-même la bonne réponse, et commencer à travailler sans la voix. On va bien s’amuser !

16 novembre 2018

Ma douce et moi avons bien travaillé à pieds et en longe depuis le dernier passage d’Alain à la maison.

 

Nous avons pu travailler le van un peu plus sereinement ce jour-là, bas flanc ouvert, monter, rester, descendre dans le calme, tout se passe très bien, on essaie de rester de plus en plus longtemps sans s’occuper d’elle au fond du van, pour qu’elle prenne sur elle, qu’elle sache gérer un peu mieux ses émotions par elle-même.

 

Diamantis nous offre de très jolies choses, van grand ouvert, on descend, on va courir ensemble pour se récompenser mutuellement, quelques arrêts, changement de main, on court encore.

On retourne au van, on reprend l’exercice, une fois dans le van, Alain passe sur le pont, saute un peu dessus, tourne autour du van, fait des gestes, parle … Diamantis est admirable, malgré le stress, la nouveauté, elle reste avec moi et ne demande même pas que je la rassure.

 

Cette jument est réellement épatante !

 

07 Décembre 2018

 

Alain est de retour pour avancer un petit peu sur notre travail du van, Diamantis commence à voir tout ça d’un nouvel œil, dès qu’il est là, elle fait des choses qui ne lui plaisent pas trop ! Qu’à cela ne tienne, elle va pas se laisser faire ! Et c’est parti pour 20 minutes de madame qui cavale dans son parc …Donc on lui demande gentiment de venir, et on attend qu’elle se décide. Elle finit néanmoins par venir de mauvaise grâce.

 

Nous montons tous les 3 dans la carrière et abordons le van comme à notre habitude, on commence par des petits exercices à pieds en se rapprochant doucement du van. Diamantis se stress mais à chaque séance ce stress est moins marqué, donc il y a du progrès.

 

C’est parti pour le van, toujours dans les mêmes conditions, bas flanc arrière en position ouverte, porte cavalier ouverte, et barre de poitrail et de queue retirées. Comme tout se passe à merveille, Alain décide de remettre la barre de poitrail, on la laisse donc pendre à l’avant, ouverte. Diamantis nous montre bien son mécontentement face à ce changement, mais elle monte tout de même dans le van et y reste. Alain peu maintenant fermer la barre de poitrail, aucun souci, quand soudain, Diamantis recule FURIEUSEMENT hors du van, plus de peurs que de mal, mais tout de même … réaction un peu vive.


Après réflexion, en revenant de la clinique vétérinaire un peu moins de 2 ans auparavant, Diamantis avait essayé de sauter par-dessus le pont/porte avant du van oblique avec lequel j’étais descendue la chercher … sans aucun doute un lien avec la blessure de ce jour-là à mon avis.


Alain demande à Diamantis de reprendre le travail où ils l’avaient laissé, et là, c’est un grand NON.
Il fallait que ça arrive, c’était normal … Elle faisait le travail demandé par gentillesse, mais le problème n’était pas résolu. Alain lui demande gentiment de monter les antérieurs sur le pont, et là c’est l’escalade de l’énervement, de l’angoisse et de la peur pour ma gentille Diamantis.

 

 

Cette fois, c’était trop !
Elle commence à se tortiller dans tous les sens, Alain lui demande simplement de rester face à lui et de ne pas entrer dans son espace. Il demande encore les antérieurs, elle se braque, se met debout une fois, deux fois, plusieurs fois encore plus haut, et fini par le summum de sa violence, position debout, oreilles en arrière, elle envoi les dents vers Alain, menaçante ! Ce n’était pas un regard de cheval méchant ni vicieux que nous avons pu voir ce jour-là, mais une profonde peur. Ma merveille était totalement déboussolée, elle a de suite regretté son geste j’en suis persuadée, je la connais … Le calme a fini par revenir, elle s’était exprimée, elle avait dit ce qu’elle avait à dire.


Alain a gentiment redemandé de monter, palier par palier, de rester un moment dans le van, puis de redescendre de la même façon. Tout s’est bien passé. Ce jour-là, des barrières bien plus hautes ont sauté.
En toute sincérité, j’avais l’estomac noué de la voir dans un tel état, j’étais attristée de ne pas pouvoir l’aider, mais nous sommes sorties de la séance plus légères, avec la certitude que maintenant, tout irait bien.

15 / 02 / 2019 + 08 / 03/ 2019 + 22 / 03 / 2019 + 12 / 04 / 2019 + 03 / 06 / 2019

Je ne peux pas vous raconter les séances une par une, ce serait BIEN TROP LONG, par contre je peux parler de l’évolution, des changements, et de nos émotions … ! C’est parti !

 

Nous avons donc fait pas mal de séances, nous sommes passées d’un van totalement ouvert, à un van avec plusieurs nouveautés.

 

Nous avons progressivement rajouté des éléments comme la barre de poitrail pendante à l’avant, puis le bac flanc arrière en position droite, et on a même pu fermer le pont et la barre de poitrail …

Diamantis n’a pas manqué de nous faire remarquer que nous rajoutions de la difficulté, ce qui explique pourquoi nous avons fonctionné sur beaucoup de séance, dans le calme et la décontraction.

 

Bien sûr, il y a eu des ratés, mais le point positif, c’est que nous avons OSÉ, nous avons essayé, et recommencé, donc nous avons RÉUSSI !

Tout fonctionne à merveille, on monte, on descend pas à pas, en totale connexion, à chaque pas qu’elle fait vers moi, mon cœur se remplie de joie, il déborde un peu parfois, je l’avoue.

 

Je la regarde de l’intérieur du travail, mais j’ai aussi l’impression de la voir d’un nouvel œil, elle s’épanouie, elle devient petit à petit la jument assurée qu’elle mérite d’être.

Elle sort heureuse de ses séances, elle semble réellement fière de ce qu’elle a accompli !

 

Étant donné que nous avons prévu de déménager, et que c’est une étape importante dans la vie de Diamantis autant que dans la nôtre, je fais réaliser une communication animale, je pose pas mal de questions, et il en ressort plein de choses très intéressantes !

 

Y croira qui voudra, mais elle a parlé spontanément d’un « monsieur au chapeau » qui est exigeant mais qu’elle apprécie. Elle souhaite aussi que je me fasse plus confiance et qu’on joue encore plus ensemble.

 

Elle est contente d’avoir Haydn (poulain de 2 ans) dans sa vie, mais des fois « il est trop ». Effectivement, il lui a fait beaucoup de bien même si parfois il est « trop tout » comme je dis.  Je vous passe ce qui n’a aucun rapport avec le travail du van, mais cette expérience a été extraordinaire.

 

 

 

Depuis cette communication, je nous sens encore plus connectées, j’ai l’impression qu’on se parle encore plus facilement, nous avons ouvert encore une porte qui nous rapproche toujours plus l’une de l’autre.

25 Juin 2019 :

 

Celle-ci, je vous en parle en détails, parce qu’elle le mérite vraiment (et qu’elle est récente, donc tout me revient comme si c’était hier).


Présentation au van, Ninie vérifie du regard que tout est en ordre : Barre de recul absente, Bas flanc droit, barre de poitrail qui pend
àOkay ! Bon du coup c’est le moment de se faire prier. Ninie attend ma demande, j’insiste légèrement, un « hop » et les antérieurs sont sur le pont, c’est fou l’évolution quand on y pense !

 

On se fait encore un peu prier « tu es sûre maman ? Tu as vu comme il fait chaud ?! », je lui explique donc verbalement « oui mon chat, je suis sûre », Bon okay, c’est parti, on monte dans le calme. Elle descend un peu fort après être restée quelques minutes dans le van dans le calme. Pas grave, on recommence gentiment, dans le calme -> Zéro soucis !

On peut fermer à nouveau le pont, ça fait aujourd’hui parti des acquis.


Je sors du van en restant en visuel, puis je sors de son champ de vision, elle se retrouve seule dans le van, sans me voir ni m’entendre pendant quelques instants qui paraissent interminables. Je pense sincèrement que j’ai autant de mal qu’elle, je ressens autant qu’elle cette gêne, cette sensation de lourdeur dans la poitrine, mais pour avancer, il faut repousser un peu chaque jour nos limites.

 

Je remonte, on fait un câlin, on ouvre le pont sans soucis, et on descend toujours dans le même calme.

Alain propose alors une nouveauté, il voudrait qu’on mette le pick up en route ! Woua, encore une étape incroyable à franchir ensemble ! HOP on y croit ! On monte dans le calme, barre de poitrail, on ferme le pont sans soucis. Je reste à ses côtés et Alain va démarrer le Pick Up à Zéro réaction, avec un peu de recul je me dis que finalement comme elle connaît bien les véhicules, qu’elle n’a pas peur quand ils démarrent, roulent … ça aide pas mal !


Alain arrête le moteur, on ouvre le van et on descend … parfait !!

Nouvelle étape ? Bah écoute, maintenant qu’on est là, pourquoi pas ! Et si on roulait un peu ? WOW … rouler ?


C’est parti ! On monte dans le van, barre de poitrail, on ferme le pont. Alain démarre le pick up. Je reste quelques instants avec elle et je descends du van. Elle sent bien qu’il y a quelque chose de nouveau, elle me cherche du regard, je dirais même qu’elle m’appelle du regard « Maman, reste ».

 

Je reste devant la porte cavalier mi close, elle ne me quitte pas du regard, je lui parle doucement, ma voix posée lui fait du bien. Ça y est, on avance … ! Je marche lentement à côté du van, son regard est sur moi, ses oreilles rivées vers moi à l’écoute du moindre mot.

 

2 mètres, c’est la distance que nous avons parcourue ! 2 mètres !!  Wouaaaa, mon cœur est sur le point d’exploser de fierté.

Je remonte, grandes félicitations, caresses, câlins, bisous, Alain va ouvrir le van, elle reste calme et descend dans le calme, pied par pied quand je le lui demande. Je demande d’avancer de 2 pieds et de descendre pour de bon, pour vérifier qu’elle est bien en confiance et connectée. Parfait !

 

On sort marcher un peu, Diamantis broute un peu pendant que je discute avec Alain, malgré le stress elle arrive à brouter, et enfin, elle ne se fige plus du tout quand Alain s’approche d’elle, elle n’avait pas peur de lui, mais l’appréhension liée à sa présence faisait que malgré son affection pour lui, elle avait tendance à se figer en le voyant, par anticipation au travail qu’on allait sans doute lui demander.

 

On retourne au van, et même exercice. Cette fois ci, elle manifeste dès la montée sur le pont un certain stress, je dis à Alain qu’après cette répétition, on arrête pour aujourd’hui, elle me le demande. Il l’a vu aussi, il est du même avis.

Ninie a l’air de nous comprendre, elle monte sans mal dans le van, on refait exactement la même chose, et on roule sur environ 6m. Un moment de folie, je n’en reviens pas de ce qu’elle m’offre aujourd’hui !

 

On sort marcher ensemble, on se parle, on s’écoute …

Une séance magique, encore un grand pas pour mon merveilleux petit chat ! 

02 Aout 2019 :

 

Voilà, c’est aujourd’hui, notre dernière séance à Nyons … La 11ème déjà avec Alain.

 

Diamantis est là, elle nous attend, je suis sereine et prête à aborder cette nouvelle séance, sans savoir pourquoi, je le sens bien … Tellement bien, que je réalise maintenant que j’ai fait beaucoup de changements sans m’en rendre compte !

 

Je n’ai jamais travaillé Diamantis au van en licol éthologique, et aujourd’hui, sans même savoir pourquoi, c’est celui que je lui ai mis … Allez comprendre… J’ai aussi complètement oublié de retirer la barre de queue, on ne la lui laisse jamais pourtant !

 

Elle me l’a un peu montré, mais comme je n’ai pas réagi elle n’a pas insisté. Bref … Détendue la cavalière !

 

C’est donc parti, licol (étho du coup … Bravo … !), longe, on arrive dans la carrière … olala j’ai oublié mon stick … ! Décidément, je ne sais pas ou j’ai la tête aujourd’hui !

 

C’est reparti, avec tout le matériel cette fois ci, nous allons vers le van, en discutant tous les deux comme à notre habitude. Arrivés au van, comme nous ne commençons pas le travail de suite, Diamantis nous fait remarquer subtilement que nous sommes bien sympa, mais qu’on pourrait quand même s’occuper d’elle. J’avoue on a pas mal discuté, donc elle avait raison de nous le faire remarquer !

 

Nous écoutons donc sa majesté Diamantis, et commençons le travail.

Calme face au van, les antérieurs sur le pont, les postérieurs et Diamantis décide de monter directement, OUPS, j’étais au milieu, elle a donc un peu cogné l’épaule gauche contre le bas flanc, et s’est retrouvé à mon niveau, les antérieurs proches de mes pieds … Du coup, on recommence.


Tout s’est très bien passé, on a fermé le van, puis Alain à prit la longe, et nous avons poussé la porte cavalier en position fermée, et sommes restés 3 minutes dehors, la laissant seule à gérer ses émotions.

 

Il faut le dire, cette jument est pleine de surprises… Malgré la peur qui restera toujours présente dans une certaine mesure, elle est restée très calme, cherchant un peu du regard par les fenêtres, écoutant … Elle n’a pas un seul instant tiré sur la longe ou même montré un signe d’agacement.

 

Ou ouvre la porte cavalier, on remonte tous les deux, on la félicite très fort et on descend du van faire un câlin et discuter une minute pour faire descendre la pression. Tout se passe à merveille c’est vraiment un bonheur. 

 

Voilà le moment de dépasser nos petites limites, de sortir un peu de notre confort durement acquis. Alain souhaite qu’on fasse le tour de la carrière en roulant … Bon, en avant !

 

On monte, on ferme, Alain prend la longe et pousse la porte cavalier en position fermée. Je monte dans le pick up, le démarre, et on roule gentiment. Haydn de son côté commence à appeler comme pour dire « Et moi !! Vous m’oubliez !! » résultat, Diamantis qui lui répond, on roule toujours, on se rapproche du parc ou est Haydn, et lui, appelle de plus en plus … Merci pour l’aide gamin, tu nous rends vraiment service ! Diamantis commence à stresser, ce n’est pas facile à gérer tout ça, mais ça ne dure que quelques secondes, nous arrêtons de rouler, et repartons doucement, la pression est retombée, Diamantis répond toujours à Haydn, mais tout va bien. Nous nous éloignons donc du parc, et Diamantis est plus posée. Au moment d’arrêter de rouler, nous sommes sereins tous les 3 et assez émerveillés pour les deux humains je dirais !

 

Nous ouvrons la porte, offrons une demis carotte à Diamantis, qui osera me dire que cette unique carotte n’était pas méritée ?! Entre l’état chaotique de ma carrière, et l’énorme effort de confiance et d’amour qu’elle venait de réaliser …. Je dois dire qu’elle méritait bien plus.


Alain ouvre donc gentiment le van, Diamantis reste dans le calme avec moi, dans le van, nous discutons un peu van ouvert avant de la faire redescendre. OUF merci maman, ce n’était pas évident !

Grosse caresses, encore une tonne de félicitations amplement méritées.

 

Bon … comme on ne peut pas rester là-dessus du style « ça c’est fait ce n’est plus à faire », on décide de remonter une fois dans le van pour « confirmer » que tout est okay.


On comment par les antérieurs sur le pont, c’est un peu froid, mais elle le fait. Par contre la suite … bof … idée par géniale … Je fini par lui promettre qu’on ne fermera pas le van cette fois ci, j’insiste gentiment sur ma demande, et elle monte …

Elle est là, dans le van, et je la remercie mille fois de la confiance qu’elle m’accorde.

 

 

Comme je l’ai dit ce matin, en travaillant avec Diamantis, j’ai l’impression de caresser son âme avec une plume. Maintenant je sais que si je ne suis pas assez présente dans l’action, elle ne ressentira pas le passage de la plume, et qu’au contraire, une action trop brutale peut blesser. En finalité, tout est question de dosage pour que cette caresse soit douce, et qu’elle prenne tout son sens.

 

Depuis maintenant 11 séances, Alain a su nous donner des clés pour nous permettre de nous dépasser. Je n’ai pas peur aujourd’hui de dire que nous en avions besoin, et que cette aide nous a été plus que bénéfique. Notre relation a beaucoup évolué, et nous avançons maintenant vers un avenir plein de possibilités.

Dans quelques semaines, viendra le déménagement … Alors que j’aurais pu aborder cette étape avec angoisse, je me retrouve aujourd’hui assez sereine, et je suis persuadée que mon calme saura rassurer mes chevaux dans cette étape importante de nos vies.

Dans ces exercices, j’ai été accompagnée bien entendu par Alain, qui a su nous soutenir et nous guider malgré la difficulté émotionnelle de la tâche. 

 

Nous avons aussi reçu le soutien indéfectible de Doriane et Marie-Paule qui ont été présentes autant que possible, pour nous aider à avancer dans la bonne direction. Sincèrement, MERCI !

 

 

 


Diamantis et moi avions un lien, je le savais, cependant je ne pouvais pas mettre de mots dessus, aujourd’hui, je sais que nous sommes liées, pas d’une façon physique comme beaucoup l’entendraient, mais au sens sensoriel …

 

Nos émotions sont couplées, ce qui parfois peu nous desservir, mais le plus souvent, nous permet de réaliser des choses jusque-là impensables ! Nous avons une confiance inaltérable l’une en l’autre et je réalise maintenant qu’elle est heureuse quand je suis fière d’elle.

 

Cette jument, malgré ses peurs, fait chaque jour un pas vers moi. Et la confiance que nous avons l’une en l’autre nous permet d’avancer chaque jour, ensemble, vers un avenir encore plus lumineux.

 

 

 

Croyez-en vous, la confiance s’acquiert lentement, grâce à un cocon d’amour et de bienveillance.