MON TEMOIGNAGE:
 

Salma est une anglo arabe de 7 ans. Nous l’avons depuis ses 3 ans. Je pratique l’endurance avec elle. C’est une jument très gentille mais assez vive et délicate. Tout ce passe bien avec elle mais le seul point noir réside dans l'embarquement dans le van...

Depuis toujours cela n’a jamais été facile, un coup tout allait bien, celui d'après non! Jusqu’au jour où suite à plusieurs mois sans avoir besoins de monter dans le van, Salma ne voulait plus du tout! Rien n’y faisait, pourtant les techniques essayées ont été nombreuses ainsi que les différents moyens de transport ( camion, van sans pont, van avec pont ect). Salma avait surement eu une mauvaise expérience lors d’un transport et à cela c’est ajouté une dominance face à nous et le van.

Face à cette situation nous avons décidé de faire appel à quelqu’un! Nous avons trouvé le site internet d’ Alain et l’avons contacté! Etant donné qu’Alain est très demandé et que je travail je n’ai pas pu être présente à toute les séances! Ce sont donc mes parents qui ont participés aux séances et filmés certaine!

Pour commencer Alain a analysé le comportement de Salma face au van, comment elle se comportait quand on voulait la faire monter dedans ect. Puis à l aide d’un stick pour la stimuler Alain a insisté pour qu’elle monte dans le van. Ce qui a engendré une grosse colère de Salma qui n’avait pas l’habitude que l’on insiste de cette sorte! 

Alain n’a pas cédé et à continué à la stimuler. A force de s énerver sans résultat Salma a compris qu’il valait mieux pour elle accepter et monter dans le van, cette situation lui était finalement plus bénéfique que de s énerver! Ainsi dès la première séance Salma est rentré dans le van, sans un seul sabot qui trainait sur le pont!( Pour apporter une petite aide et également pour créer un peu de bien être à Salma, un seau de grain était à disposition, puis il a été accroché au fond du van jusqu’a disparaitre aux dernières séances ! )Elle redescendait sans tarder mais une première étape étais franchi et nous en étions ravi! 

Par la suite c’est le fait de rester immobile et calme dans le van qui allait être travaillé. Il a fallut encore passer par une petite phase d énervement de la part de Salma. Si maintenant elle acceptait de monter dans le van elle n’avait pas envie de rester dedans et le faisais comprendre. Dans le même principe que la première fois, Alain n a pas cédé et Salma a compris qu’il était plus agréable de rester dedans et qu’en plus il n y avait pas à avoir peur. Une fois Salma dans le van, capable d y rester plusieurs secondes, et même quelques minutes, mon père et Alain ont exercés une petite pression sur ces cuisses pour simuler la présence d’une barre de recul. En effet l’étape suivante étais de fermer le pont!

Quand j’ai pu assister aux séances, Salma montait dans le van et y restait. En regardant les vidéos des séances précédentes j’avais pu tester ça, seul à seul avec Salma. Je la faisais monter dans le van mais je n’arrivais pas encore à la faire rester. Il me manquait quelques trucs! Ce que Alain à pu m’expliquer lors de la séance suivante! Il fallait être plus ferme, plus direct et plus clair! Des que Salma descend du van sans que l’on lui demande il faut qu’elle comprenne qu’elle n a pas le droit! Et une fois immobile dans le van il faut qu’elle comprenne que c’est bien!

Petit à petit nous y sommes arrivé et Salma m’écoutais! Nous avons alors continuer le travail dans le but de fermer le pont!

Au début nous avons mis la barre de recul mais nous nous sommes rendus compte que Salma ce sentait bloquée et paniquait. De plus la barre de recul n’était pas très pratique à enlever rapidement ce qui n'arrangeait pas forcément les choses.

La configuration du van fait que la barre de recul n’étais pas une nécessité. Nous avons décidé de tester sans, c ‘est à dire fermer le pont directement (avec quand même le bas flanc au milieu maintenue par la barre de recul de l’autre coté). Cela c’est montré bénéfique et nous avons pu fermer le pont.

Au début nous le tenions sans mettre les attaches au cas où, avec mon père qui restait à sa tête mais sans qu’elle se sente tenue, juste pour faire une présence. Puis nous avons pu fermer le pont comme si nous partions, ainsi que la porte à l avant du van. Salma restait calme dans le van! Quel progrès!

Cependant il y a fallut encore une séance avec Alain. En effet que ce soit avec Alain ou moi, Salma avait toujours une petite phase de contradiction où elle essayait de ne pas monter en s énervant un peu, cela ne durait que quelques minutes et il n y avait aucun soucis. Même quand j’étais seul j’arrivais à gérer ça, mais une fois où je m’entrainais à la faire monter dans le van Salma c’est montré plus agressive.

Elle n avait encore jamais été comme ca avec moi, du coup j étais un peu déconcerté et n’osais pas tellement aller plus loin! Alain est revenu une fois et il fallait tout simplement continué à la stimuler et être ferme. En effet elle est  bien monté.

Nous avons travaillés: une fois la porte ré-ouverte elle devait attendre mon signal pour descendre et non qu’elle sorte d’un coup!

A la fin je faisais monté Salma dans le van, elle y resté calmement, nous fermions toutes les portes, nous attendions un peu puis on ouvrait la porte et Salma attendait mon signal pour descendre dans le calme.

Une fois cette séance faite un cap étais passé! 

Depuis elle est montée dans le van plusieurs fois sans soucis! Nous avons faits deux courses (60 et 90 km) et les transports ce sont toujours très bien passé! Nous faisons attention à la conduite pour éviter toute mauvaise expérience à Salma!

Aujourd’hui elle monte dans le van en moins de trois minutes et sans s’énerver! L’embarquement n’est plus un moment de stress et les départs en courses sont détendus et deviennent agréables que ce soit pour nous ou pour elle! 

Merci à Alain Bellanger!

TEMOIGNAGE DE MES PARENTS :
 

Bilan de l’intervention d'Alain Bellanger pour Salma au printemps 2013 Cheval (course d'endurance ) de Laetitia Permingeat à Chabrillan

–  Les principes vus au cours des séances : 

–   Bien visualiser quel est le problème , çà parait simple , mais c'est la base , car au fur et à mesure que l'on avance d'autres problèmes arrivent , il faut toujours se ramener au but à atteindre pour ne pas s’éparpiller et en même temps s'adapter pour rester réaliste .
Dans notre cas on veut qu’elle monte dans le van , qu'elle y reste , que l'on ferme la porte et que l'on roule sans problème . On commence par l'objectif : les 4 pattes sur le pont , sans qu'elle obtienne du grain en échange (ce qu'elle acceptait avant la venue d'Alain : elle montait en laissant une patte en dehors , mangeait son grain mais redescendait au plus vite!) Ensuite on repousse le seau plus loin pour qu'elle monte plus loin . Çà marche , ensuite on enlève le seau , elle monte et elle reste 20 secondes entièrement dans le van C'est déjà mieux, il faut maintenant qu'elle reste au moins 1 minutes pour fermer la porte et démarrer. 

–  Accepter l'expression de la colère , çà permet de ne plus en avoir peur et que le cheval voit qu'il ne nous impressionne pas, alors on peut lui demander , on entre en relation claire. Elle s'est mise très en colère, en se cabrant , Alain lui a dit “vas y lèves toi tant que tu veux”, en ne résistant pas sur la longe , elle s'est arrêté de se cabrer quand elle a vu qu'il n'y avait plus d’intérêt à le faire , car il n'y avait pas de résistance . Elle a tenté d'autres attaques : se tourner pour taper ou mordre, à chaque tentative elle a reçu un coup de stic pour la remettre droite, face au van , pour cela Alain s'est placé hors d'atteinte, en protection , dans l'angle du van .Elle s'est finalement calmée et a répondu à ce qu'on lui demandait , on a vu jusqu'où elle pouvait aller . Celà nous a permis de mieux la connaître et ainsi de relativiser ses menaces. 

–  Pas d’assistance dans l’exécution d'une action qui lui est demandée. On lui demande de monter dans le van, si on l'assiste en l'accompagnant dans le van ou en la rassurant trop souvent , elle n'a pas l’occasion de donner , et elle ne grandit pas . Le jour ou elle est montée dans le van après sa grosse colère , elle est devenue très respectueuse vis à vis d' Alain , on l'a même ressentie fière d'elle quand elle est retournée au prés , elle avait gagné sur sa peur , donc grandit . Car c'était bien une peur du van qu'elle avait, on a rétrospectivement retrouvé le moment où elle a été mal transportée (certes à sa peur elle a rajouté du refus de dominance sur l'humain). Il n'y a pas de courage sans peur ! 

–  L'humain est le coach. On ne diffuse pas de stress par la multiplication des paroles par exemples ou par des expressions qui se veulent rassurantes . On cherche souvent à se rassurer soi même , le cheval le comprend , il comprend donc qu'il y a danger , car l'humain n'est pas comme d'habitude , il y a anguille sous roche !! Le coach doit savoir où il veut emmener le cheval et diffuser de la stabilité : par la respiration calme , la certitude intérieure que le cheval va monter dans le van , la visualisation qu'il y est déjà est que tout se passe bien . Lorsque l'on monte dans le van après ou avant une course , on s'y met à trois personnes seulement , avec du calme autour . Chacun doit être sûr de ce qu'il fait, à son poste , sans intervenir sur les autres . Un des trois dirige les opérations : le cavalier . 

Ces indications peuvent paraître militaires ou simplistes , sans doute parce qu'elles sont résumées, toutefois elles ont une portée qui va bien plus loin que ce que l'on peut croire . Pour obtenir un résultat auprès d'un cheval dominant comme Salma , il faut passer par le chemin de la réflexion, de l'identification claire des problèmes et de l'expression claire des demandes . C'est comme pour chacun de nous, au quotidien , pour avancer , dépasser ses peurs , il nous faut faire le tri de nos intentions ! Merci à Salma et aux chevaux d'être là pour nous ramener à l’essentiel . Pour cela, il faut des « passeurs » comme Alain qui nous aident à comprendre nos chevaux , merci à lui pour son travail attentif.

Après cet épisode , Salma a fait 2 courses de 60km et 90km , elle a gagné la première et s'est qualifiée sur la seconde . Elle met 2 minutes maximum pour monter dans le van, elle a repris confiance . Une confiance qu'il faut préserver par une conduite calme , avec une grande anticipation des ronds points et des arrêts , et sans vitesse excessive .